Trames et Drames
. 1997-1998

Sans titre, 1997
Huile sur toile
200 x 200 cm
«Ce qui est passionnant dans
la peinture c’est que l’inscription
échappe à la verbalisation, donc
au système codé du langage. (…)
Elle se doit d’inventer un autre
langage. La peinture produit de la
pensée et non l’inverse. (…) »

Sans titre, 1998
Huile sur toile
200 x 200 cm

Sans titre, 1997
Huile sur toile
200 x 200 cm

Sans titre, 1998
Huile sur toile
200 x 200 cm

Sans titre, 1998
Huile sur toile
200 x 200 cm



Archives de l’artiste
Le tableau recompose son propre espace indéfiniment. Le rôle du
peintre est d’arrêter le cours de sa métamorphose au moment où cette
organisation interne du tableau est la plus apparente pour le regard. (…)
Ce que je peins ne s’appuie plus sur une vision imaginaire ou réelle
depuis longtemps. Le tableau est la résultante d’un enchaînement
de gestes et de choix colorés issus d’une pratique quotidienne. La
couleur est mouvement c’est son caractère révolutionnaire. L’ennemi
de la couleur est la certitude ; ce qui la favorise c’est l’élan vital et le
mouvement général qui animent le tableau. (…)
La peinture a démontré dans mes derniers tableaux que le même geste,
les mêmes couleurs, le même format, la même matière, traités dans un
temps différents, produisent un résultat extraordinairement différent.
(…)
La vraie différence entre les Trames et les Drames, c’est l’introduction
de la vitesse. L’image a subit un « bougé » . Ce type de différence qu’il y
a entre un paysage vu à l’arrêt et un paysage vu d’un train. Les Drames
intègrent la notion de déplacement rapide, d’où les effets de flou, de
glissures, de transparence. Tout le travail des Trames a servi de point de
départ à une fulgurante accélération. (…)
Ce parti pris d’exécution franche conduit à considérer l’image produite
comme inéluctable, inévitable et presque magique. Il y a un côté
féerique dans la révélation qui s’opère sous mes yeux pendant que la
peinture glisse dans ses mouvements de couleur. (…)